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Prévisions Météo

Salut à tous.


Voici quelques réflexions sur les prévisions météo. Je ne suis pas un cador en parapente, ni en météo alors ne prenez pas ce qui est écrit ici pour argent comptant. Ça tombe bien la météo c'est l'art d'interpréter des données ! La météo pour un vol bocal c'est pas compliqué à faire. Il faut juste s'en donner les moyens et pratiquer le plus possible même quand on ne vole pas. L'observation c'est la base pour engranger des scénarios car souvent les journées types se ressemblent. Si on a en tête plusieurs journées types dans son répertoire on peut piocher dans ce dernier pour commencer l'analyse. Bien sur on pourra rencontrer des scénarios exceptionnels ou différents...





Ensuite il faut connaître les sites météo pour savoir les utiliser en accord avec ses besoins et faire son interprétation . https://youtu.be/sMPn_mV9Os4


Ce gars a fait un bon travail et on peut s'en inspirer pour découvrir tous les outils qui sont à notre disposition. C'est gavé d'infos en fait. I'important c'est de prendre plusieurs météo sur différents supports. Si les analyses concordent on a de fortes chances d'avoir une bonne prévision. On confirmera le matin du vol pour voir si cela n'a pas changé par rapport à la veille au soir (très fréquent). Les prévisions ne sont que des prévisions... Quelques sites: Metoblue Meteociel(mode haute altitude) Météo france Ventusky Wind guru ...

On aimerait tous avoir une page avec une météo claire adaptée au vol libre et des analyses pré digérées faciles à lire. C'est pour cela que météo parapente a un tel succès. Mais que fait on si les analyses sont fausses ? Météo Parapente est une base de départ qu'il faudra confronter à d'autres interprétations de modèles météo disponibles et qu'on aura suffisamment utilisé pour pouvoir les interpréter. Jeter un œil rapide sur météo parapente avant d'aller voler et se dire:c'est bon les flèches sont dans le bon sens et de la bonne couleur cela ne suffit pas. En revanche jeter un œil à météo parapente régulièrement et repérer les limites de l'application est un super exercice. On saura dès lors être critique par rapport à ce que l'on nous sert sur un plateau et affirmer notre analyse au fil du temps. Aussi: Aller voler parce que d'autres vont voler ou sont en vol n'est pas non plus suffisant. En revanche affûter son observation des pilotes en l'air lorsqu'on arrive au déco et repérer des mouvements de tangage, des vitesses de vol trop rapides ou trop lentes, des taux de chutes où de montée importants (ou les 2) est une aide précieuse. Demander aux autres si ça vole ne suffit pas non plus. En revanche confirmer son analyse auprès de pilotes expérimentés est très bien: "J'ai vu de l'ouest à 14h à 1500m ,tu confirmes ?"


Nous Volons dans plusieurs masses d'air qui se côtoient et se rencontrent. La masse d'air au déco (le vent, force et direction) donne de bonnes indications sur la journée à venir mais pour voler en sécurité il faut relever le vent à différentes altitudes. On regardera donc sur nos supports météo le vent aux altitudes dans lesquelles on évolue mais aussi bien plus haut pour savoir si l'étage supérieur ne viendra pas influencer "notre" masse d'air. Cette notion de mille-feuilles de masse d'air est très importante à mentaliser. C'est à la limite de deux masses d'air que l'on pourra rencontrer des turbulences mais aussi des confluences. Si on a analysé qu'une masse d'air à 1400m d'altitude à une force et une direction différente et que lors du vol on est bousculé vers 1400 et bien on peut comprendre ce qui nous arrive et décider ce qu'on veut faire en connaissance de cause. Le vent est important mais les nuages sont aussi à prendre en compte dans l'analyse. Ils vont corroborer l'évolution prévue par le site météo et nous apporteront des éléments que l'on pourra comparer à nos scénarios types et ainsi préparer notre journée. Savoir prédire l'évolution nuageuse est plus complexe et on peut s'exercer tous les jours en regardant le ciel, se demander comment tel nuage va évoluer et vérifier si notre prévision est juste. En tous cas il est important de prendre des marges en vol(aller se poser si on doute de l'évolution de la masse nuageuse, ou attendre pour décoller que la situation soit plus lisible si on ne sait pas ce qu'on a au dessus de la tête) Les nuages évoluent vite et on peut se faire piéger.. On apprivoise les nuages petit à petit.




Deux trois autres trucs:

La biroute au déco qui passe d'une direction à une autre dans un laps de temps assez court doit nous alerter. Il est urgent d'attendre et observer comment cela va évoluer. Si on ne comprends pas on attends ou on ne vole pas. La frustration de ne pas voler disparaît vite mais une cheville ou une vertèbre c'est plus long. Avoir une activité de secours si jamais on ne vole pas est très bien pour la frustration surtout si on vient de loin. Ça ne vole pas, je vais faire du VTT, ou cueillir des champignons,etc... On prépare le truc à l'avance avec du matos prêt au cas où. De même quand on vient de loin, où qu'on a pas trop de temps à consacrer à l'activité on aimerait pouvoir voler quoiqu'il arrive. Alors on voit ce qu'on souhaite voir dans les analyses météo et on voit ce qu'on veut voir au déco aussi. Bref il semble qu'il existe un biais cognitif qui biaise les interprétations que l'on fait des conditions.. C’est passionnant de regarder l’évolution d’une journée La couleur du ciel, les nuances de bleu, la forme des nuages(bien groupés ou déchiquetés) leur vitesse de déplacement, leur absence, les fumées d'ecobuage, le ressenti de l'humidité dans l'air, le vent dans la végétation quand on est sur la route(on peut prendre quelques points de repères.) Puis en montant au déco dans la navette on regarde la biroute de l'aterro(on est passé avant à l'aterro pour observer les conditions et faire une navette 😉 ) celle du déco, les oiseaux en l'air, les nuages, les buissons et arbustes sur le chemin du déco, le lac de St Cassien, la mer, l'ouest, le sud pour distinguer les fumées puis on observe les manches à air du déco pour en savoir plus sur les cycles thermiques qui passent, pour connaître l'orientation de la brise, si elle change radicalement de direction souvent ou si au contraire la force et la direction est stable. Tout cela cumulé au temps qu’on a pu passer au déco(pour voler ou non) et sur le site en général indique si on peux décoller et globalement quelles conditions on sera susceptible de rencontrer en l'air. Avec le temps les sensations s'affinent et on sait reconnaître les différentes phases qui ponctuent une journée en les confrontant à nos scénarios déjà en mémoire.

En suite cela devient une habitude et les passagers de la voiture se demandent pourquoi on regarde en l'air et pas la route...

Bons vols !



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